En mai dernier, des étudiant.es d’AgroParisTech ont appelé leurs camarades à bifurquer, dénonçant une « formation qui pousse à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours ». C’est probablement la première fois dans l’histoire que des étudiant.es mettent leurs enseignant.es face à leurs responsabilités écologiques dans ce qu’ils/elles transmettent et la façon dont ils/elles le transmettent.
Mais cela ne pourrait-il pas se reproduire dans d’autres domaines ? Et dans celui de la culture ?! Les apprenant.es n’ont-ils/elles pas parfois « une longueur d’avance » sur leurs profs sur ces sujets-là ?
Changement climatique, égalité homme-femme, prise en compte des handicaps, approche transversale, monopole des GAFAM (et volonté de non allégeance),… dans bien des domaines, notre société connait des bouleversements de fond. On peut même parler de changement de paradigmes.
Nous voyons bien que le domaine de l’art et de la culture, comme les autres, fait face à des défis majeurs, et que les mutations sont aujourd’hui nécessaires. Comment transmettre l’art et la culture dans ce contexte ? Comment prendre en compte ces changements dans nos contenus et méthodes pédagogiques ?
Dit de façon plus provocante, comment rester audibles et percutants, alors que le plus souvent nous nous adressons à de nouvelles générations qui ont intégré depuis longtemps ces nouveaux paradigmes ?
A l’opposé, comment embrayer le pas du changement, alors que les logiques à l’œuvre nous poussent parfois à l’opposé (développement des logiques marchandes, des systèmes d’appels d’offre, de mise en concurrence,…) ?
Dans le contexte de transition écologique, nous nous demanderons lors de cette journée, avec vous toutes et tous, en laissant une belle place à la parole de jeunes professionnel.le.s, comment transmettre dans un monde en mutation !
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A la lisière du monde